3 Oct

Une découverte de taille pour la biodiversité ligérienne


Depuis plusieurs années, Saint-Étienne Métropole est engagée en faveur de la préservation de la biodiversité locale.

À ce titre, la métropole a lancé en 2021 le projet d’Atlas de la Biodiversité de son territoire en partenariat avec FNE Loire et la LPO Auvergne-Rhône-Alpes. Ce programme échelonné sur deux ans vise à améliorer les connaissances naturalistes du territoire par le biais notamment de la réalisation d’inventaires d’espèces sauvages.

Ces derniers concernent sept groupes faunistiques : les rhopalocères (papillons de jour), les odonates (libellules), les amphibiens, les reptiles, les oiseaux, les chiroptères (chauve-souris) et les mammifères.
À terme, l’objectif de l’Atlas est de permettre une meilleure intégration des enjeux de la biodiversité dans les décisions des élus et d’impliquer et mobiliser durablement les citoyens sur les questions environnementales.

L’Atlas de la Biodiversité de Saint-Étienne Métropole a permis d’améliorer les connaissances de huit espèces patrimoniales sur son territoire. Parmi elles, peut être soulignée la présence de deux sympétrums : le sympétrum du Piémont (Sympetrum pedemontanum) et le sympétrum déprimé (Sympetrum depressiusculum). Ce sont deux libellules dont le mâle est rouge, et la femelle et les jeunes jaunes et noirs. Les adultes peuvent être observés entre juin et septembre.

Sympétrum du Piémont mâle observé à Lorette
Sympétrum du Piémont mâle observé à Lorette © Kévin Marie-Louise

Ces deux espèces sont particulièrement rares. Le sympétrum déprimé est même classé « Vulnérable » sur la liste rouge des espèces menacées en Europe et « En danger » sur la liste nationale.

Dans notre département, elles n’étaient, jusqu’à maintenant, connues que dans les gorges de la Loire amont. Grâce à l’ABC, FNE Loire en a découvert une nouvelle population à Lorette à proximité du Gier. La reproduction y est même confirmée !

Cette découverte est particulièrement intéressante, car elle permet de confirmer la reproduction de ces espèces sur des bassins semi-artificiels, des milieux encore peu considérés à l’échelle régionale. Elle permet également d’en apprendre plus sur les capacités de migration de ces deux espèces et notamment de supposer une tendance à migrer conjointement. Enfin, la découverte d’une nouvelle population probablement pérenne représente évidemment une excellente nouvelle pour ces deux espèces fortement menacées, tant à l’échelle locale que nationale et internationale.

Saint-Étienne Métropole
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