5 Avr

Les habitats naturels remarquables de la métropole


Les milieux naturels sont le support de la biodiversité. En effet, les végétations sont à la base de la chaîne alimentaire. Préserver les habitats naturels, c’est donc aussi préserver la faune et la flore remarquables qu’ils abritent.

Afin de connaître la situation de sa biodiversité, Saint-Étienne Métropole a lancé en 2021 son propre Atlas de la biodiversité, en partenariat avec FNE Loire et la LPO AuRA. Dans ce cadre, des prospections naturalistes, dont une partie concerne la flore et les habitats naturels, ont été menées sur l’ensemble du territoire. Ces prospections ont ainsi permis de mettre en évidence des habitats remarquables, comme les milieux humides. Ces derniers regroupent les prairies humides, les forêts en bord de cours d’eau, les tourbières ou encore les marais.

Zoom sur les milieux humides

Les zones humides ont un rôle essentiel dans le fonctionnement des écosystèmes. En effet, elles tiennent lieu d’éponge et limitent la violence des crues. En été, l’eau stockée atténue l’impact des sécheresses. La végétation permet également d’épurer les polluants et de stabiliser les berges.

Prairie humide à Saint-Nizier-de-Fornas
Prairie humide à Saint-Nizier-de-Fornas – Maëva Doudemant FNE Loire

Pourtant, malgré leur importance primordiale, la moitié des zones humides a disparu au cours du siècle dernier. En cause : l’urbanisation croissante, l’intensification de l’agriculture, la déprise agricole, l’aménagement et le prélèvement des cours d’eau, l’extraction de matériaux ou encore l’arrivée d’espèces exotiques envahissantes.

Depuis les années 90, ces milieux sont toutefois mieux préservés, notamment grâce à des initiatives publiques telles que les Atlas de Biodiversité.

Une biodiversité remarquable

Les vases en bordure de cours d’eau ou de plans d’eau de la Plaine du Forez abritent aujourd’hui de nombreuses espèces remarquables. Ainsi, la petite scutellaire (Scutellaria minor), une plante protégée, a été découverte près d’un étang à La Fouillouse. Cela faisait des années qu’elle n’avait pas été vue dans le secteur ! Cette découverte est encourageante et souligne l’importance de maintenir dans un bon état de conservation les milieux humides de la plaine.

Petite scutellaire
Petite scutellaire – Diane Corbin FNE Loire

D’autres habitats, tels que les boisements et les prairies humides sont d’une richesse remarquable. Le pavot du Pays de Galle (Meconopsis cambrica) trouve ainsi refuge dans certaines forêts du massif du Pilat. Les monts du Jarez ne sont pas en reste puisque l’ABC a permis de mettre en évidence un boisement classé Natura 2000. Enfin, l’orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora), une magnifique orchidée, pousse régulièrement dans nos prairies humides.

Certaines espèces préfèrent au contraire les milieux où l’eau est rare. Les pelouses sèches constituent ainsi des réservoirs de biodiversité remarquables. Par exemple, la pulsatille rouge (Pulsatilla rubra), est strictement inféodée à cet habitat.

Le territoire de Saint-Étienne Métropole abrite donc des milieux de grands intérêts écologiques. Consciente de leur fragilité et de leur richesse, la métropole stéphanoise entend, par le développement de sa Stratégie Biodiversité et de nombreuses autres actions, poursuivre son travail de protection de ces espaces sensibles.

Saint-Étienne Métropole
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